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Oïdium de la vigne : comment protéger votre vignoble avec la météo ?

L’oïdium, aussi appelé maladie du blanc ou powdery mildew, est l’une des maladies fongiques les plus fréquentes observées sur la plante qu’est la vigne. Ce champignon microscopique, de la famille des Erysiphaceae, se manifeste sous forme de mycélium et se développe principalement au printemps. Le parasite responsable, Erysiphe necator, parfois confondu avec Podosphaera ou Uncinula necator, selon les espèces hôtes, est redouté des viticulteurs. En l’absence de traitement préventif ou curatif, et si les conditions météo favorisent son développement, cette maladie cryptogamique peut se propager rapidement et causer de lourdes pertes dans le potager comme au vignoble.

 

Un agriculteur utilise WeeFrost pour surveiller le risque de gel sur ses parcelles

Quels sont les symptômes de l’oïdium de la vigne ?

Fait marquant : l’oïdium s’attaque à tous les organes verts de la vigne (feuilles, grappes, tiges ou sarments, jeunes plants…). Selon la zone touchée, l’aspect de la plante change et les symptômes varient.

Au niveau des grappes

Le champignon bloque le développement de la peau des grains, qui se couvrent d’un dépôt blanc poudreux, parfois décrit comme un feutrage blanc, provoqué par la reproduction sexuée du champignon. À ce stade, les baies peuvent éclater, laissant place à d’autres agents pathogènes comme le botrytis ou la pourriture blanche. L’humidité relative, surtout lorsqu’elle est élevée la nuit, favorise fortement cette phase. En fin de saison, des cléistothèces (organes de conservation du champignon) peuvent apparaître.

 

Au niveau des feuilles

Les premiers symptômes incluent des tâches huileuses sur le limbe, suivies d’un feutrage blanc ou gris, typique de l’infection. Les cellules végétales sont alors attaquées, entraînant une nécrose partielle du feuillage. À terme, le feutrage provoque une chute prématurée des feuilles, limitant la photosynthèse et donc la vigueur du plant.

 

Au niveau des sarments

Les sarments touchés par l’oïdium montrent un mycélium noir, puis des tâches brunes qui virent au rouge après l’aoûtement. À ce moment, on observe parfois des pustules ou boursouflures, signes d’une forte nuisibilité.

 

Quelles sont les conditions météo favorables au développement de l’oïdium de la vigne ? 🌦🌡

L’oïdium se développe lorsque la température est douce (autour de 25 °C) et que l’hygrométrie dépasse 40 %. Cette combinaison de chaleur et d’humidité est fréquente au printemps et en début d’été. Toutefois, l’oïdium n’apprécie pas l’eau libre — comme les gouttes de pluie ou l’eau de javel — ni le rayonnement solaire direct, qui inhibent la germination des spores.

Les facteurs favorisant sa propagation sont nombreux : stade végétatif, variété sensible, densité du feuillage, ou encore mauvaise aération du plant. Certaines plantes hôtes comme le rosier, la courgette, la tomate, le concombre, la pomme de terre, le fraisier, la betterave (touchée par l’Erysiphe betae) ou encore le pommier (touché par l’oïdium du pommier) sont également sujettes à la maladie.

L’impact de l’oïdium sur la récolte est double.

📉 Baisse des rendements

Outre la perte de production, l’oïdium entraîne une baisse des rendements, surtout lorsque l’attaque survient au stade clé de la floraison. Une variété résistante peut limiter l’impact, mais certaines parcelles sensibles peuvent voir leur potentiel réduit de 70 à 80 % en cas d’infection importante.

« Une attaque de 30% au moment de la floraison peut avoir un impact de 70 à 80% à la vendange », indique Vincent Jacus, responsable de la filière Vigne chez BASF Agro.

🍇 Perte de qualité

Les grappes atteintes produisent des fruits déformés, à la peau fine, au goût altéré. Le pH du jus augmente, la photosynthèse est freinée, les composés phénoliques évoluent, et la qualité organoleptique du vin s’en ressent. Le développement de la maladie peut donc avoir des répercussions majeures sur la performance agronomique de la parcelle.

Nos outils pour mesurer les conditions météo de vos vignobles

Pour prévenir le développement de l’oïdium, il est crucial de suivre les conditions climatiques locales. Une station météo ou une solution de météo spatialisée comme Météo Vision vous permet de surveiller les paramètres clés : température, pluviométrie, humidité, vent, rayonnement et évapotranspiration.

L’humidité relative, par exemple, est un indicateur clé pour identifier les périodes à risque élevé.

Pour suivre l’évolution des paramètres agro-climatiques propices au développement de l’oïdium de la vigne, il est recommandé de s’équiper d’une station météo connectée ou d’une solution de météo spatialisée comme Météo Vision, et de la connecter à un outil d’aide à la décision (OAD).

LA STATION MÉTÉO

La station météo mesure la pluviométrie, l’hygrométrie et la température sous abris.

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meteo vision

MÉTÉO VISION

Météo Vision propose 8 paramètres agro-météo : la pluviométrie, la température, l’hygrométrie, la vitesse du vent, la direction du vent, l’évapotranspiration (ETP), le rayonnement global de surface et le point de rosée

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Quels outils d’aide à la décision pour lutter contre l’oïdium de la vigne ?

Les attaques d’oïdium et leur intensité sont parfois difficiles à anticiper. Le champignon peut avoir contaminé les cultures bien avant que les premiers symptômes ne soient visibles à l’œil nu.

Alors pour aider les viticulteurs à protéger leur récolte, plusieurs instituts techniques et grands groupes phytopharmaceutiques ont développé des OAD spécifiquement dédiés à la lutte contre l’oïdium de la vigne.

Et avec les données ultra-locales de votre Station météo, les Outils d’Aide à la décision sont encore plus précis.  

Les OAD anti-oïdium les plus connus sont :

DeciTrait®

Développé par l’IFV, cet outil analyse les pressions fongiques (mildiou, botrytis, black-rot, oïdium) sur la base de données locales. Disponible dans l’appli Weenat, il facilite une gestion préventive ou curative via des produits comme la bouillie bordelaise, le soufre, le bicarbonate de potassium ou de soude.

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Movida®

Développé par Bayer, ce modèle prévoit les risques d’oïdium sur 6 jours. Cela permet de traiter efficacement avec des solutions homologuées : fongicides naturels, décoction de prêle, purin d’ail, lait écrémé ou demi-écrémé, savon noir, huile essentielle, café de savon, ou café de bicarbonate.

Il est recommandé de pulvériser ces produits en préventif, à raison d’une application par semaine, en veillant à diluer correctement (ex. : 1 cuillère à café pour 1 litre d’eau). Cela permet de limiter la propagation, éviter l’apparition du champignon et lutter naturellement contre l’oïdium du pêcher, de la carotte (Podosphaera pannosa, Podosphaera filipendulae) ou d’autres espèces.

Besoin d’aide ?

Vous souhaitez traiter efficacement vos cultures contre l’oïdium ? Nos experts vous conseillent.

Envoyez-nous un mail via le formulaire ci-dessous, ou appelez-nous au 02 52 86 00 55. 

Nos experts vous répondent sans attendre.

Du semis à la récolte, prenez les meilleures décisions pour vos cultures grâce à nos solutions agronomiques et météorologiques de précision.